Date : samedi 28 mai 2022
Une aventure entre amis
Je m’étais rendu à Luxembourg pour quelques jours avec mon ami Thomas, qui devait initialement courir le marathon. Finalement, il a changé d’avis et s’est inscrit sur le semi-marathon. Une décision de dernière minute, mais qui n’a rien enlevé à notre enthousiasme. Le jour J, notre amie Allison nous a rejoints pour nous encourager au départ et à l’arrivée. Ce marathon, c’était aussi une histoire d’amitié, de soutien, de partage. Comme le dit si bien une citation que j’aime beaucoup :
« Le marathon est une course solitaire, mais les amis en font une fête. »
Un retour à la course après deux années suspendues
Ce marathon avait une saveur particulière. Il marquait mon retour à la compétition après deux années bouleversées par la pandémie de Covid-19. Deux années d’incertitudes, d’annulations, de courses virtuelles, de solitude parfois. Reprendre le départ d’un vrai marathon, dans une ville animée, avec des milliers de coureurs, c’était déjà une victoire en soi.
Une ambiance électrique au départ
Le départ du ING Night Marathon Luxembourg ne ressemble à aucun autre. Il a lieu en soirée, à Luxexpo/The Box, dans le quartier du Kirchberg. L’ambiance est celle d’un festival : musique moderne, speaker enthousiaste, foule dense. Mais cette attente prolongée avant le départ, sous une chaleur encore bien présente, rend la gestion de l’effort plus délicate. Il faut rester concentré, ne pas se laisser emporter.
Une première partie rapide…
Je pars avec Thomas. Nous courons ensemble jusqu’au 15e kilomètre. Le rythme est bon, les sensations excellentes. Le parcours traverse des quartiers modernes et résidentiels, comme Kirchberg, Limpertsberg et Belair. On traverse des places, on longe des terrasses de café bondées, les gens applaudissent, lèvent leur verre, crient nos prénoms inscrits sur les dossards. Certains se lèvent pour taper dans les mains, d’autres nous encouragent avec des sourires sincères. Il y a des moments où ça se joue au mental, alors on regarde à gauche, à droite, et on se laisse porter.
… une seconde plus rude
La deuxième moitié du parcours est nettement plus pentue. Les montées s’enchaînent, les jambes deviennent lourdes. Je suis obligé de marcher quelques secondes. Une crampe me surprend. Heureusement, un bénévole m’aide à m’étirer. Encore une fois, un geste simple, mais qui change tout. Je repars, déterminé à aller au bout.
Une arrivée pas comme les autres
Thomas, après avoir terminé son semi-marathon, m’attend. Il m’accompagne et me soutient pour les derniers mètres. L’arrivée est unique : elle se fait à l’intérieur de La Coque, le centre sportif national. Et là, c’est un autre monde. Lumières fluorescentes, musique rythmée, public en liesse, écrans géants : l’ambiance est survoltée, presque digne d’un concert. Les coureurs arrivent épuisés mais portés par l’énergie collective. Certains sourient, d’autres pleurent, tous sont marqués par l’effort. Je franchis la ligne dans une atmosphère spectaculaire.
Une nuit de fête
Après l’effort, le réconfort. Nous retrouvons Allison, et tous les trois, nous partons fêter ça en ville. Les jambes sont lourdes, mais le cœur est léger. Ce marathon restera comme l’un des plus intenses, des plus exigeants, mais aussi des plus chaleureux que j’ai vécus. Ce marathon restera longtemps gravé dans ma mémoire pour tout ce qu’il représente. Le retour à la course après deux années suspendues. Le partage avec des amis chers. Les encouragements d’inconnus, les sourires en terrasse, les gestes simples qui redonnent de la force quand tout vacille.
J’ai souffert, oui. J’ai douté. J’ai marché. Mais j’ai aussi ri, vibré, et franchi cette ligne d’arrivée avec le sentiment d’avoir vécu quelque chose de profondément humain. Ce n’était pas qu’une course. C’était une célébration. De l’effort. De l’amitié. De la vie qui reprend.
Statistiques de course
- Temps total : 3h13:35
- Distance : 42,195 km
- Allure moyenne : 4 min 35 s / km
- Classement : 65e