Date : dimanche 15 octobre 2017
Récit personnel
Record personnel sur les rives de l’Atlantique
Pour ce nouveau chapitre de mon Tour d’Europe en marathons, je me rends à Lisbonne avec ma maman Marie-Line. Une fois encore, elle est là, fidèle, bienveillante, présente dans les moments clés. Ce voyage au Portugal, c’est aussi un moment de complicité, de partage, et de découverte.
Un départ en bord de mer
Le matin du 15 octobre 2017, je monte dans un train spécial réservé aux coureurs, direction Cascais, petite ville côtière à l’ouest de Lisbonne. Le trajet est silencieux, presque solennel. Chacun est dans sa bulle. Le soleil se lève lentement sur l’Atlantique, projetant une lumière dorée sur les toits et les vagues.
En descendant du train, l’air marin me saisit. Il est doux, légèrement salé. Le bruit des vagues qui viennent mourir sur les rochers accompagne mes pas. On entend aussi le cri des mouettes, les voix feutrées des coureurs qui s’échauffent, et parfois, au loin, un sifflement de vent entre les palmiers.
Le départ est donné face à l’océan, sur une large avenue bordée de palmiers. Le sol est encore frais, les pavés légèrement humides. L’ambiance est calme, presque méditative. Pas de musique tonitruante, juste le rythme naturel de la mer, et cette tension douce qui précède les grands moments.
Je ferme les yeux quelques secondes. Je respire profondément. Et je me dis : “Tu es prêt.”
Une course entre mer et ville
Le départ est donné à 9h. Le parcours longe l’océan, puis le fleuve Tage, sur une route plate et dégagée. Les premiers kilomètres sont roulants, presque faciles. Je me sens bien, relâché. Je garde un rythme maîtrisé, en pensant à mon objectif secret : passer sous les 3h20.
Au fil des kilomètres, le décor change : plages, falaises, quartiers résidentiels, puis les premiers signes de la ville. Lisbonne se rapproche. Je croise quelques groupes de spectateurs, des familles, des enfants. Certains crient :“Força! Força campeão!” (“Courage ! Allez champion !”) D’autres tapent dans les mains, ou chantent. C’est simple, mais sincère. Et ça me touche.
Une fin de course en feu
À partir du 30e kilomètre, je sens que j’ai encore du jus. Je décide d’accélérer. Petit à petit, je remonte des coureurs. Je suis dans ma bulle, concentré, mais euphorique. Je réalise que je suis en train de réaliser mon meilleur marathon. Je ne lâche rien. Je garde le rythme, je pousse, je vole presque.
Une arrivée inoubliable
L’arrivée se fait au cœur de Lisbonne, sur la Praça do Comércio, immense place ouverte sur le fleuve. Le public est dense, bruyant, chaleureux. Et là, dans la foule, j’entends maman. Elle m’a vu. Elle m’a entendu. Bien avant moi, elle a même vu passer les élites, et elle m’en parle avec des étoiles dans les yeux.
Je franchis la ligne en 3h16:20, 285e. Record personnel battu. Lisbonne m’a offert un décor somptueux, une météo idéale, et une course parfaitement maîtrisée.
Statistiques de course
- Temps total : 3h16:20
- Distance : 42,195 km
- Allure moyenne : 4 min 39 s / km
- Classement : 285e