Date : dimanche 22 avril 2018
Récit personnel
Ma Valse viennoise avec Caroline et un nouveau record
Vienne, dimanche 22 avril 2018. Une ville impériale, baignée de lumière, vibrante d’histoire et de musique. Ce jour-là, j’ai couru pour un chrono, oui. Mais aussi pour le plaisir d’un voyage partagé, pour le bonheur d’un début d’histoire à deux. À mes côtés, Caroline, ma compagne depuis décembre 2017. C’est notre premier grand voyage ensemble. Et quel voyage.
Un city trip amoureux
Nous avions décidé de faire de ce marathon un prétexte à l’évasion. Pendant plusieurs jours, nous avons arpenté les rues de Vienne, émerveillés par la beauté des palais, des rues, des parcs, des cafés viennois. Caroline m’a accompagné avec enthousiasme, me soutenant dans les derniers préparatifs, tout en profitant pleinement de cette escapade. Ce marathon, c’était aussi le sien, à sa manière.
Un départ glacial, une course ensoleillée
Le matin du départ, le thermomètre affichait à peine 2°C. Un froid sec, presque mordant, qui contrastait avec la chaleur humaine des milliers de coureurs rassemblés sur la Wagramer Straße, au nord de la ville. Le départ était partagé entre les coureurs du marathon, du semi-marathon et du marathon-relais, ce qui rendait les premiers kilomètres assez rapide. Il fallait se frayer un chemin, trouver son rythme au milieu de cette foule bigarrée.
Un parcours impérial et musical
Le tracé du marathon était roulant et rapide, idéal pour faire un temps. Il traversait les plus beaux quartiers de la capitale autrichienne : le Prater, le centre historique, le long du Danube, le Ring, le château de Schönbrunn… Un véritable tour de Vienne en baskets.
Et partout, la musique. Des orchestres de rue, des groupes de rock, et bien sûr, des airs de valse qui flottaient dans l’air, comme un clin d’œil à l’âme viennoise. À un moment, j’ai même cru entendre un extrait du Beau Danube Bleu. Impossible de ne pas penser à Johann Strauss, dont la statue dorée trône fièrement dans le Stadtpark. Après la course, j’y ai pris une photo, médaille autour du cou, sourire aux lèvres, fier et ému.
Une performance éclatante
Porté par l’énergie de la ville, par la présence de Caroline à plusieurs points du parcours, et par une préparation sérieuse malgré un marathon collectif à Paris quelques semaines plus tôt, j’ai brillamment battu mon record personnel. Le chrono affiche 3 heures 14 minutes et 25 secondes pour une splendide 308e place. J’ai franchi la ligne avec la sensation d’avoir tout donné, d’avoir trouvé le bon tempo, d’avoir dansé avec les kilomètres.
L’après-course, entre tendresse et improvisation
À l’arrivée, une scène inattendue m’attendait. Tandis que je récupérais lentement de mon effort, Caroline avait déjà mis la main sur mon sac à la consigne. Comment ? En montrant aux bénévoles une photo de mon dossard sur son téléphone. Le plus drôle ? Elle ne parle pas un mot d’anglais, et encore moins d’« autrichien » — une langue qui, comme chacun sait, n’existe pas. Et pourtant, elle a réussi. Avec son sourire, sa débrouillardise, et un peu de magie viennoise.
Un fameux souvenir
Ce marathon restera l’un des plus marquants. Pas seulement pour le chrono. Mais pour ce qu’il symbolise : un nouveau départ, une histoire qui commence, une ville qui nous a accueillis à bras ouverts.
Vienne, c’était la performance, mais aussi la tendresse, la découverte, et le bonheur simple d’être ensemble.
Statistiques de course
- Temps total : 3h14:25
- Distance : 42,195 km
- Allure moyenne : 4 min 36 s / km
- Classement : 308e