Marathon de Copenhague au Danemark

Date : dimanche 21 mai 2017

Récit personnel

Plus de ponts que de souffle

C’est dans la capitale danoise que je poursuis mon Tour d’Europe en marathons, à peine six semaines après Rome. Le corps est encore marqué, les jambes pas totalement remises. Mais l’envie est là. Et surtout, maman est à mes côtés, une fois encore, fidèle au poste.


Un soleil de plomb sur les pavés scandinaves

Ce 21 mai 2017, Copenhague est baignée de soleil. Un ciel bleu éclatant, une chaleur inattendue pour le nord de l’Europe. Dès les premiers kilomètres, je sens que ce ne sera pas une course facile. Le soleil tape, les jambes sont lourdes, et la fraîcheur romaine me semble déjà bien loin.


Un parcours trompeusement plat

Le marathon de Copenhague est réputé pour être roulant, mais la réalité est plus nuancée. Le tracé, bien que globalement plat, est jalonné de nombreux ponts, de relances, de virages, et de longues lignes droites exposées au soleil. Je ressens chaque montée, chaque faux plat. Le parcours traverse des quartiers variés : Islands BryggeNørrebroØsterbrole centre historique, et longe parfois les canaux.

Les ponts, en particulier, me cassent le rythme. Ils ne sont pas très hauts, mais leur répétition use. Je me bats pour garder une allure régulière. Je pense à Rome, à l’effort déjà fourni, et je comprends que ce marathon sera une épreuve de gestion et de mental.


Une ambiance chaleureuse et une organisation exemplaire

Malgré la chaleur, l’ambiance est au rendez-vous. Plus de 100 000 spectateurs sont présents tout au long du parcours. Les Danois sont là, souriants, encourageants. Des groupes de musique, des familles, des enfants qui tendent les mains… L’atmosphère est bienveillante, festive, sans pression.

L’organisation est remarquable : 12 points de ravitaillement bien répartis, avec eau, boissons énergétiques, fruits et éponges. Des meneurs d’allures sont présents pour tous les niveaux, et les bénévoles sont nombreux et efficaces.

Le site de départ et d’arrivée, situé à Islands Brygge, est facilement accessible en métro ou à pied depuis le centre-ville. Tout est fluide, bien indiqué, et pensé pour les coureurs. Même les consignes et les zones de récupération sont bien organisées.


Une arrivée sous le signe de la résilience

Les derniers kilomètres sont durs. Très durs. Je sens que je n’ai pas totalement récupéré de Rome. Mais je m’accroche. Je pense à maman, qui m’attend quelque part près de l’arrivée. Je serre les dents, je relance, je me parle. Je franchis la ligne en 3h31:441428e. Ce n’est pas mon meilleur chrono, mais c’est une victoire sur moi-même.

Je suis vidé, mais fier. Fier d’avoir tenu, d’avoir enchaîné deux marathons en si peu de temps. Fier d’avoir découvert une nouvelle ville, une nouvelle culture, une nouvelle ambiance. Et surtout, fier de continuer ce tour d’Europe, pas à pas, capitale après capitale.

Statistiques de course

  • Temps total : 3h31:44
  • Distance : 42,195 km
  • Allure moyenne : 5 min 01 s / km
  • Classement : 1428e