Dimanche 30 janvier 2022

Le premier abandon. Il en fallait bien un ! Les pieds gelés, sans force, j’ai préféré jeter l’éponge après deux tours sur cinq. Il n’y a pas grand chose à dire de cette course en dehors du fait que déjà à l’échauffement je me demandais dans quelle galère je m’étais embarqué. C’est clairement plus la tête que le corps qui n’a pas eu envie de se faire violence. Mais parfois, il faut l’accepter. Comme m’a dit Alisson le lendemain, « ça arrive au meilleur, on peut tous avoir des jours avec et des jours sans. Ca ne fait pas de toi un nul ».
Mais je vais quand même revenir sur ce dimanche. Avec Pascal et le reste des membres de l’ACDC/ACLSS, nous avons prévu d’être présent vers 11h30 pour encadrer les enfants qui participent à ce cross de Renaix. Une épreuve qui est organisé de main de maître par le RAT.
J’encadre tous les enfants et j’effectue les tours de reconnaissance avec mes baskets de trails. Au programme des courses des enfants : des petits ou des moyens tours. Le parcours est gorgé d’eau et la boue est bien présente sur certaines parties du parcours. Il y a une assez impressionnante qu’on devra tous emprunté.

C’est au moment de cette reconnaissance que je prends froid. Mes pieds sont rapidement trempés et je comprend bien vite que ce n’est pas en changeant de paires de chaussettes que je vais me réchauffer. Mes baskets sont gorgées d’eau. Si les enfants courent tous avant 13h30, ma course est prévue à 15h50 et je vais avoir le temps de prendre froid.
Quand Thomas arrive à 15h, je suis congelé. Pour me donner du courage, j’enfile mes spikes et passe du training au short. Mais rien n’y fait. Les deux tours d’échauffement que j’effectue à faible allure avec lui ne me réchauffe pas.
Sur la ligne de départ, un peloton d’un peu plus de 40 coureurs. Je démarre assez vite et enfile le premier S en bonne position. Je ne franchis pas trop mal la première côte, mais les bosses qui suivent font sauter en éclat mon enthousiasme. Mes pieds sont durs comme du béton, j’ai l’impression que mes chevilles vont exploser. Je me demande ce que je fais là.
Je me fais dépasser par plusieurs coureurs. Je n’ai plus envie de courir. Je boucle un premier tour et repart pour le second. Je n’ai plus envie de courir. Tous les coureurs me remontent un par un. Thomas me dépasse, il m’encourage à le suivre. Mais je n’ai plus envie.

Quand je repasse devant la ligne d’arrivée et que je vois les jurés, je décide de m’arrêter. Je ne prends aucun plaisir. Pascal me conseille de filer sous la douche, ce que je fais sans scrupule. L’eau chaude me fera le plus grand bien.
Soyons honnête, mon moral en a pris un coup. Je n’aime pas de devoir arrêter alors que je n’ai aucun pépin physique majeur. Mais il faut aussi savoir s’écouter si on veut pouvoir durer.
