Transpiration, télévision et troupeau d’alpagas  : bienvenue à l’ACRHO de Ellezelles

Samedi 5 juillet 2025, 15h – Ellezelles

Il y a des courses où tu sens que ça va piquer… avant même d’avoir attaché ton dossard. Celle d’Ellezelles en faisait partie. Entre le soleil, les bosses, le vent et les alpagas (oui, oui), il y avait de quoi faire. Mais comme toujours avec l’ACRHO, on repart avec des souvenirs plein les jambes… et le sourire.


Soleil, tennis… et épingles oubliées

Arrivé sur place avec ma sœur (qui m’a accompagné mais a oublié de me rappeler que j’avais besoin d’épingles de sûreté – merci la famille), je retrouve le site d’inscription, toujours aussi agréable avec ses terrains de tennis et sa buvette qui sent bon l’été.

Je croise Jacques Vanderhaeghen, fidèle au poste, qui nous remet avec le sourire un ticket en échange de nos 5 euros pour récupérer notre dossard. Un visage familier que je n’avais pas croisé depuis un moment, et toujours un plaisir de le voir dans ce rôle de bénévole.

Mais voilà, pas d’épingles. Et rien non plus aux tables de distribution des dossards. Panique à bord. Je tente d’abord ma chance auprès de la famille Lefebvre : Émile et Sylvie ne peuvent pas m’aider ! Ils utilisent des ceintures pour attacher leurs dossards.

Pas plus de chance auprès de Fabrice Froissart. Heureusement, Julien Gilmet, toujours aussi classe, me sauve la mise. Il ne courait pas pour lui cette fois, mais accompagnait un jeune de sa famille qui semble déjà prometteur. La relève est assurée !


Caméras, pipi express… et départ champêtre

Pendant que je descend vers la ligne de départ après être passé aux toilettes, je croise NolweenJulie et Anthony, eux aussi en mode “urgence sanitaire”. Pas le temps de se dire bonjour, mais heureusement, on se retrouve quelques instants plus tard.

No Télé est également présente, en plein tournage pour l’émission Sport². Le journaliste enchaîne les lancements de sujets avec un sérieux olympique, pendant que moi, j’essaie simplement de ne pas perdre mon dossard dans le vent.

Le départ est donné à 300 mètres du lieu d’inscription, au pied d’un champ, au bout d’un petit sentier qu’on a dû descendre prudemment. Plus de 400 coureurs sont présents, une belle ambiance… et c’est parti !


Un départ prometteur… puis la pente se corse

Je pars avec Virginie Dujardin et Dorian Selvais, dans un rythme correct. Premier kilomètre : tout va bien. Deuxième : toujours vivant. Le premier kilomètre est rapide (4:01/km), suivi d’un 3:57/km.

Puis vient la première bosse… et là, je sens que la semaine d’entraînement n’a pas été digérée.

Mais, je fais un effort pour rester dans le rythme. Jusqu’au 5e kilomètre, je tiens bon, avec un passage rapide en 3:49/km. Mais ensuite, je dois lever le pied.

Je m’accroche jusqu’au 5e kilomètre, mais je sens que le moteur commence à chauffer. Michel DelmeuleRobert Fontaine et Virginie me doublent. Je les encourage mentalement… de loin. Très loin.


Vent, trous… et alpagas

Au 7e kilomètre, David Falce me rattrape. Un vétéran 3 qui court comme un junior. Je me cale dans sa foulée et je m’accroche comme je peux. Je décide de m’accrocher à lui jusqu’à l’arrivée. Un choix payant : il m’aide à maintenir une allure correcte malgré la fatigue.

Juste avant le 8e, Grégory Billiet, mon ancien coach, nous rejoint. On va terminer ensemble, dans un final exigeant à travers un sentier agricole, parsemé de trous…

Et là, moment insolite : on passe à côté d’un enclos… d’alpagas. Oui, des alpagas. Ils nous regardent passer avec un air de juges suisses. Je suis presque sûr qu’ils ont failli me cracher dessus pour mon manque de relance.


Un souffle connu… et une arrivée partagée

Dans les derniers mètres, j’entends une respiration familière derrière moi. C’est Eddy Dusausoit, qui revient fort. On termine presque ensemble, comme à la bonne époque. Une belle fin de course, malgré les jambes en coton.


Ce que je retiens

Une course exigeante, un parcours original, des visages connus, et toujours cette ambiance unique des courses ACRHO. Même quand ça pique, on en redemande.


Conseils pour coureurs

Ce que j’ai retenuMon conseil personnel
Ne jamais faire confiance à sa sœur pour les épinglesPrépare ton sac toi-même
Les caméras, c’est sympa… mais pas pour les épinglesMerci Julien Gilmet, héros du jour
Les bosses, ça se respecteGarde-en sous le pied
Les alpagas, c’est pas que mignonAttention aux jugements silencieux
Finir avec Eddy, c’est toujours un plaisirMême si je l’entends respirer avant de le voir